Le baromètre du CDNA suit, à un rythme trimestriel l’évolution du CA, la fréquentation, le panier moyen, les prévisions du CA ou encore les intentions de recrutement pour les prochains mois des commerces de détail non alimentaires.
Cette étude est réalisée sur plus de 800 entreprises, avec un focus sur chaque secteur d’activité de la FFEF (arts de la table, droguerie, équipement du foyer).
Un été atone
L’épisode inflationniste s’est progressivement résorbé depuis le début de l’année 2024 jusqu’à prendre fin au cours de la saison estivale. Les ménages gagnent en pouvoir d’achat mais restreignent leur consommation en raison du climat politique instable. En effet, la confiance des ménages demeure inférieure à sa tendance de long terme. L’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques n’aura été que de faible ampleur pour l’économie française, avec une croissance qui reste donc fragile à la fin de l’été.
Selon les données de la Banque de France, les ventes du petit commerce se sont redressées cet été alors que la baisse est restée de mise dans la grande distribution.
En ce qui concerne plus précisément le commerce de détail non alimentaire, la saison estivale a également été en demi-teinte. Après un début d’année maussade, le chiffre d’affaires de l’ensemble de la filière s’est raffermi pour atteindre l’équilibre au troisième trimestre 2024. La tendance annuelle s’établit ainsi à -0.3% à l’issu du trimestre étudié.
Le bilan est contrasté selon les activités. La demande est assez soutenue cet été pour les galeries d’art (+3%), le commerce de jeux, jouets, modélisme et périnatalité (+2.5%) ainsi que les équipements du foyer (+1%). Si le chiffre d’affaires des drogueries se raffermit ce trimestre (+0.5%), il continue de se dégrader pour les commerces des arts de la table (-1.5%), d’antiquités et de brocantes (-1%), des instruments de musique (-1%) et la presse (-1%). Pour la première fois depuis son intégration au baromètre, début 2022, les ventes réalisées par le commerce de cigarettes électroniques décrochent sur ce troisième trimestre 2024 (-3.5%).
Une baisse qui persiste
Le chiffre d’affaire des arts de la table poursuit sa baisse au troisième trimestre 2024, atteignant -1.5% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Ainsi, la tendance annuelle reste en léger repli, à hauteur de -0.8%. Cette baisse s’explique par une fréquentation plus faible pour plus d’un tiers des entreprises. Combiné à cela, le panier moyen se contracte pour 20% d’entre elles.
Pour le trimestre prochain, les professionnels des arts de la table sont mitigés : deux tiers d’entre eux optent pour une stabilisation de l’activité. Les intentions de recrutement restent encore timides pour le dernier trimestre 2024 mais légèrement plus élevée que les années précédentes à la même période. Une entreprise sur dix veut recruter à l’approche de la saison automnale.
Les ventes frémissent cet été
Après un printemps maussade, l’activité des drogueries reprend cet été avec une légère hausse du chiffre d’affaires de 0.5% à un an d’intervalle. La clientèle est plus nombreuse ce trimestre mais a modéré ses dépenses. Ainsi, le rythme annuel de croissance s’accélère très légèrement pour s’établir juste en dessous de 1%.
Deux tiers des professionnels s’attendent à ce que l’activité se maintienne le trimestre prochain et n’ont donc pas l’intention de recruter pour la grande majorité d’entre eux.
La reprise se confirme
La reprise des ventes d’équipement du foyer amorcée au printemps 2024 se confirme cet été : le chiffre d’affaires progresse de 1% entre le troisième trimestre 2023 et le troisième trimestre 2024. La clientèle, de plus en plus nombreuses depuis le début du printemps, a augmenté ses dépenses cet été. En effet, la part des professionnels notant une hausse de la fréquentation et du panier moyen s’est renforcée et dépasse largement la part de ceux accusant, au contraire, une réduction de ces indicateurs.
Les intervenants du secteur sont optimistes : un tiers d’entre eux anticipent une hausse de l’activité. Dans ce contexte, ils prévoient donc de recruter en conséquence. De fait, les intentions de recrutements sont plus prononcées par rapport aux années précédentes à la même période.