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Le 5 juin 2024

Portrait membre du Bureau Fédéral : Colette Charbonnet | Retraitée, ancienne dirigeante de la droguerie La Madeleine à Lyon

Pouvez-vous vous présenter ?

Je me présente comme retraitée du métier de droguiste depuis bientôt 10 ans. J’ai exercé de 1981 à 2015, ce qui fait pas mal d’années. Après avoir tenté de travailler dans un domaine plus classique en tant qu’assistante commerciale en entreprise, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas mon truc ! Je suis alors arrivée dans le monde du commerce et plus précisément dans le monde de la droguerie par véritable motivation.

Moi-même fille de commerçants, j’ai toujours été attirée par le commerce. Mon père était préparateur en pharmacie puis est parti dans le monde de la droguerie, comme beaucoup à cette époque, les deux métiers se rejoignent sur beaucoup d’aspects ! Je n’ai pas pris la succession de l’affaire de mon père, mais grâce à une opportunité j’ai acheté et ouvert ma droguerie !

Quel est votre parcours ?

J’ai acheté la droguerie en 1981 et je suis restée jusqu’au bout. Ces quelques décennies d’activité m’ont permis de voir l’évolution du métier. En 1981, les drogueries étaient des drogueries traditionnelles qui faisaient vraiment de tout. C’est pour cela qu’on les confondait souvent avec des bazars, c’était vraiment la caverne d’Alibaba ! Progressivement le rayon parfumerie a disparu des drogueries, absorbé par les grandes enseignes spécialisées. Nous avons donc dû trouver une autre activité à développer au sein de nos commerces de droguerie. C’est à ce moment-là que nous nous sommes orientés vers les articles ménagers mais aussi vers la décoration, l’équipement du foyer et les cadeaux.

Racontez-nous un souvenir lié à votre activité ou votre parcours ? / Racontez-nous un bonheur professionnel ?

Au quotidien, le bonheur c’était la satisfaction de voir des clients contents d’un conseil. Nous étions de vrais conseillers. Les clients arrivaient avec leur problème et c’était à nous de trouver LA solution. Il y avait vraiment un rapport de confiance qui s’est beaucoup dégradé au fil du temps je trouve. A la fin, il est vrai que j’étais moins motivée. La génération qui m’a suivie avait des idées préconçues parce qu’ils avaient fait leur propre recherche sur internet avec des prix qui ne correspondaient pas toujours à ce qu’on leur proposait en termes de qualité. C’est devenu compliqué, ils ne venaient plus du tout pour avoir nos conseils, il n’y avait plus de confiance, c’est devenu un vrai rapport de force.

Quelles seraient, selon vous, les qualités requises pour faire ce métier ?

Je dirais que tout dépend de la taille du magasin. Dans l’ensemble il faut savoir être polyvalent. Nous n’avons pas tous les moyens de s’entourer d’experts donc nous nous devons d’être très polyvalents sur vraiment plein de sujets différents. Ce n’est pas parce que nous sommes patrons que nous n’allons pas passer le balai par exemple. Et puis je dirais qu’avant tout il faut être charismatique, aimer le contact, et savoir être disponible. Est-ce qu’aujourd’hui le métier requiert les mêmes qualités ? Je me le demande !

Mais le côté positif, c’est que je vois que la clientèle vient encore chercher la qualité, le made in France se développe énormément ces temps-ci et c’est génial, il y a comme une boucle du métier, on revient au début où la qualité des produits prime sur tout le reste ! Le vrac aussi est en train de se développer, ça aussi c’est génial pour le métier de droguiste !

Je vais vous raconter une petite anecdote, avec Pascal Malhomme (Président de la FFEF) nous avons été un peu les précurseurs sur le sujet du vrac. Il y a une quinzaine d’années, nous avons commercialisé de la lessive en vrac. Nous n’étions pas équipés pour faire plus de produits mais je me souviens que cela fonctionnait très bien auprès de la clientèle ! Je suis très heureuse de voir qu’aujourd’hui les clients reviennent à cela.

Aujourd’hui, les gens maitrisent plus leurs achats car ils ont les connaissances en amont sur le produit et les prix alors que dans les années 80, les clients arrivaient dans la boutique sans aucune connaissance et c’était là tout notre rôle de porteur de conseil et d’accompagnateur.

Quel est votre plus bel accomplissement professionnel ?

J’ai toujours aimé ce que je faisais. Mon plus bel accomplissement je pense que c’est la satisfaction, le retour marchand de ce que je pouvais entreprendre dans la boutique, associé à un joli marchendising de la boutique et des vitrines sur lesquelles j’ai toujours eu de super retours.
Aujourd’hui il y a un gros travail à faire sur le métier en lui-même. Il est très important de donner de l’esthétisme à l’extérieur de son magasin, ce qui n’est pas trop le cas des drogueries aujourd’hui. Je compare par exemple avec une boutique de vêtements, une boutique de vêtements il va falloir que la façade se remarque. Si nous arrivons à faire la même chose avec la droguerie, je suis sûre que la clientèle reviendra. Je suis encore persuadée que le marchendising est important aujourd’hui. C’est d’ailleurs un point qui est ressorti de l’étude menée en 2023 sur les besoins en compétences dans le secteur de la droguerie à l’initiative de la FFEF. Pour en savoir plus sur cette étude, cliquez ici

Quelle est votre source d’inspiration ?

Tous les jours j’avais les yeux et les oreilles grands ouverts en permanence pour justement capter les changements, les évolutions. Ma source d’inspiration a vraiment été d’aimer ce que je faisais. Et d’essayer donc d’être au plus près de la demande et du consommateur également.

Comment voyez-vous l’avenir du secteur et du métier ?

Je pense que le métier a toutes ses chances de perdurer en s’appuyant sur l’écologie, la qualité des produits et l’offre. Les gens ont une envie de revenir à l’essentiel ce qui porteur pour le monde de la droguerie.

Selon vous, quelle a été la plus grande transformation dans votre métier ?

Je parlerais plutôt d’évolutions du métier que de transformations. Le secteur suit les évolutions de la société (aujourd’hui, un pouvoir d’achat plus restreint par exemple), les gens sont dans la réflexion de l’achat, le souci écologique aussi aujourd’hui est très important chez les gens. Ce n’est pas simple parfois de répondre à ces évolutions, quand il y a en plus aussi une rentabilité à tenir.

Comment avez-vous connu la FFEF ?

Mon père était administrateur d’une centrale d’achat dans la région lyonnaise et le Président de cette centrale d’achat était en même temps président de la Chambre syndicale de la Droguerie. Et de fil en aiguille, Pascal Malhomme est arrivé, il est rentré au Bureau et on s’est retrouvé comme cela ! La chambre syndicale de la droguerie s’est rapprochée de la chambre syndicale de l’équipement du foyer avec Monsieur Malaquin pour devenir la FFDB (Fédération Française des détaillants en droguerie, équipement du foyer, arts de la table et cadeaux) et maintenant la FFEF (Fédération Française de l’Equipement du Foyer).

Pourquoi avoir adhéré à la FFEF ? Et pourquoi avoir voulu intégrer l’administration d’un syndicat professionnel ?

J’ai toujours eu cette fibre fédérale, depuis que je suis entrée dans la centrale d’achat avec Pascal Malhomme, nous avons tout de suite compris que l’union fait la force, c’est donc tout naturellement que j’ai adhéré à ce moment-là. Et puis après, nous avons eu envie de nous impliquer, il ne fallait pas que la Fédération disparaisse. En fusionnant avec la chambre syndicale de l’équipement du foyer, cela a permis à la Fédération d’avoir un élan et de permettre d’être où là où nous en sommes aujourd’hui. C’est rassurant de savoir qu’il y a des gens qui travaillent pour le métier et qui peuvent apporter des aides !

Quel est votre lien avec la FFEF aujourd’hui ?

Je suis aujourd’hui membre du Bureau de la FFEF !

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